Une chaise, une table, une bouteille de vin (oui, du Depardieu), une Gitane grillée et, face à lui, la salle 9 qui a pu lui poser toutes les questions qu’elle souhaitait. «Faire un festival sur des films qui dérangent, c’est une grande idée. Mieux que le Festival de Cannes qui est un marché avec une industrie. J’en ai fait 22. J’y ai vu des gens sublimes tomber dans l’abîme comme Lelouch…» dit l’acteur avant d’aborder l’actuel 7e art et sa mode des biopics (Grâce de Monaco, Yves St-Laurent – il aime Gallienne) «C’est dépassé et c’est bien pour la télévision. Le cinéma n’a pas assez de couilles.»
Dewaere et Guillaume Depardieu
Le film sur la vie de DSK aussi est venu sur le tapis (rouge, évidemment!) et sur le… ramdam de l’affaire.
«Les médias sont perdus, cherchant le scoop et quel scoop! On a eu des images sans jugement, sans rien mais avec des protagonistes intéressants. Le cinéma est bien au-delà de la réalité. La réalité est pire!»
On attendait forcément une question à propos de Dewaere et on l’a eu… comme on se prend une claque, avec des mots forts et des blancs pour mieux les choisir. «Comme les Pussy Riot, Patrick était victime de la drogue et de l’inceste. Je n’avais des discussions qu’à propos de ça avec lui. Il est mort jeune, il s’est flingué avec une arme offerte par Coluche. Coluche qui lui a dit qu’il était avec sa femme, à La Réunion. Il s’est flingué en l’ayant au téléphone.»
La force du propos a monté d’un cran lorsqu’il a enchaîné avec un parallèle bien plus proche de lui encore. «Patrick était meurtri et Guillaume était en colère. J’ai abusé de lui mais à ma manière, par ma notoriété… Mais je ne vais pas en faire une maladie. Guillaume était un grand poète, il l’est toujours, sa voix est là. En écoutant son dernier disque, personne ne peut donner autant de force de vie. Je suis embarrassé qu’il ne soit pas là mais je suis heureux d’être avec lui tout le temps.»
« Ruquier me fait chier »
Des mots francs, toujours, comme lorsqu’on lui demande d’évoquer sa prestation récente avec Anouk Aimée dans un théâtre parisien. C’est pour cette grande dame qu’il l’a fait. «Je n’ai pas voulu prendre d’argent dans ce pays qui en prend trop aux autres. Quant au directeur du théâtre, Laurent Ruquier, un animateur à la mauvaise haleine, je ne l’ai jamais salué. Il me fait chier, je ne l’aime pas.»
Une chose est certaine: personne n’oubliera ces 45 minutes entre éclats de rire et confidences touchantes à vous mettre les larmes aux yeux…¦

L'image du jour.

Le nouveau look de Bob et Bobette.